Je pense reprendre la rédaction de billets de blog.

J’ai cru voir des gens passer, de temps en temps, au fil des commentaires. C’est curieux, car je n’ai parlé de ce petit blog à personne. C’est sympa finalement, ces échanges aux hasards du web. Certes il y a une certaine âcrimonie dans les commentaires, mais je me dis que c’est peut-être dû à ma façon d’écrire.

Quoiqu’il en soit, j’ai envie d’écrire de manière plus personnelle, sur ce qui touche des choses que j’aime. J’écris beaucoup dans ma vie professionnelle, j’ai globalement très peu de temps pour moi entre ma vie de maman de 3 merveilles et ma vie de business woman, alors j’ai l’impression de m’étioler, humainement parlant.

Je crois qu’écrire me permettra de garder le contact avec ce qui touche à mon coeur, de manière très égoïste. Publier ma prose sur ce site n’ennuiera que les volontaires (masochistes ?) puisque je ne compte pas faire plus de pub qu’avant (c’est le niveau zéro de la pub d’ailleurs), mais pour moi c’est important parce que celà constitue une concrétisation de ce que j’appelle ma vie sensible.

Je crois que le blog, c’est un média de plus en plus old fashioned. Ca me va, ça rend les choses plus tranquilles, plus confortables.

Pièce actuellement en représentation au Palais des  Glaces à Paris, elle fut écrite en en 1971 par Ray Cooney et John Chapman et adapté par Sébastien Castro.

Vaudeville anglais du début des années ’70, cette pièce montre certaines des limites que l’on atteind lorsque l’on adapte, transpose une œuvre à travers le temps et l’espace.
On retrouve dans ce vaudeville les éléments classiques du genre : les couples légitimes, les couples illégitimes, la bonne, les éléments perturbateurs. Par contre ce qui passe moins bien, c’est l’usage comique de la bisexualité  de l’un des personnage et de l’homosexualité supposé d’un autre. Dans l’Angleterre du début des années ’70 cela était certainement un ressort comique fort mais en France aujourd’hui cela tombe un peu à plat : l’homosexualité ne prête plus à rire du point de vue du bon père de famille, à moins bien sûr qu’elle rie d’elle même ce qui n’est bien évidemment pas le cas ici.

Même si les portes claquent, même si les protagonistes se croisent et que le décor met en valeur l’histoire, la mise en scène manque un peu de rythme et de souffle. Ce qui porte réellement cette pièce, c’est le jeu des acteurs qui insuffle le mouvement et la vie aux personnages.

Alors si vous êtes amateur de vaudeville et bon public comme moi, alors c’est l’occasion de passer un bon début de soirée.

Ca fait pfiou, des années et des années que je fais des achats en ligne, probablement depuis l’apparition du protocole HTTPS. Etant donc plutôt casanière côté adresse mail, les différents sites marchands auxquels j’ai eu affaire ont depuis belle lurette communiqué mes coordonnées de messagerie à leurs petits collègues.

Ce qui me permet de recevoir, depuis bien deux moi maintenant, pléthore d’offres aussi diverses que variées en vue de la Fête des Mères.

Sur le principe, j’aime bien cette fête, depuis que je suis mère surtout, pour l’attention qu’elle représente, sans caractère obligatoire aucun. On sait que les mères de jeunes enfants donnent beaucoup de nuits blanches, d’attention de tous les instants, mais chose qu’on dit moins, c’est que les mères de grands enfants et d’adolescents continuent, toujours et plus, à donner beaucoup d’elles-mêmes. Etre mère est un mandat à vie, probablement le plus beau, à mes yeux du moins.

Alors oui, une petite attention de la part de son/ses enfant/s, ça met du baume au coeur. J’aime le fait que mes enfants n’oublient pas la Fête des Mères. Ca ne me dérange pas qu’ils l’oublient, mais quand ils me la fêtent ça représente un plus affectif doux comme un gros câlin.

Bon par contre, je n’ai pas besoin de cadeau. Non que je sois allergique au collier de nouilles ou au petit objet symbolique.

Par contre ce qui me dépasse complètement, ce sont ces pubs que je reçois : on me propose d’acheter un iPhone ou un iPad à ma mère, des habits et des fleurs très chers, les bijoux n’en parlons même pas.

Je me questionne donc : mais quels sont les enfants qui achètent ces cadeaux-là à leur mère ?

Si quelqu’un a la réponse, elle est la bienvenue…

Nota Bene : cette note est valable aussi pour les pères 😉

Notre Estranger (celui qui vit au-delà de la Petite Ceinture, voire même de la Grande) débarque donc à Paris, en général en groupe, principalement pour s’y divertir : touriste ou missionné par sa boîte, un changement de cadre ça fait toujours plaisir. Il a donc la banane jusque là, le zygomatique bien échauffé par ses collègues de troupeau.

Or doncques, il était fatidique que la confrontation de l’Estranger au Peuple du Métro provoque la déflagration culturelle propre à la genèse du cliché : les parisiens, ils font que faire la gueule. Toutes les extensions sont permises : ils sont stressés, antipathiques, j’en passe et des meilleures.

Sauf que ? Ben oui sauf que.

La promiscuité dans les transports en commun, le fait qu’ils soient blindés, qu’ils ne fonctionnent pas vraiment bien, ce sont des facteurs qui pèsent très très lourd en termes de fatigue et de stress, surtout quand on les vit au quotidien, dans le sens aller comme dans le sens retour, et qu’on essaie d’avoir une vie en-dehors du Saint Travail (genre : emmener les grumeaux chez le dentiste, essayer d’arriver au Franprix avant la fermeture parce qu’il n’y a vraiment plus rien dans le frigo…).

C’est pour ça que les Sauvages me font bien marrer quand ils promènent leur argument favori contre les parisiens « oulala, ben les parisiens ils font que faire la gueule dans le métro ». Ben oui quoi, c’est sûr qu’avec une vieille qui empeste le parfum capiteux pour planquer d’autres effluves et te fait la morale parce que tu as osé t’approcher un peu histoire de ne pas écrabouiller le môme à côté, et le vieux qui a la prostate qui a envie de refonctionner, le djeun qui confond le rire avec le cri de la hyène ou qui s’est acheté un casque tout pourri, les touristes qui prennent leurs aises et causent en hurlant en se disant que personne ne va les comprendre (ça m’arrive de leur répondre dans leur langue, j’ai des notions de la plupart des langues des pays limitrophes tout de même)… c’est sûr, avec tout ça, le parigot-tête-de-veau a vachement envie de s’afficher en smile permanent.

Et puis imaginez, si tous ces gens souriaient tout le temps :

Un métro peuplé de Jokers ?

Un métro peuplé de Jokers ?

Rassurant non ?

Aaah, Paris, sa Tour Eiffel, ses parisiens, son Moulin Rouge, ses touristes… Il suffit que je m’éloigne un peu dans le Monde Sauvage au-delà de la Petite Ceinture pour me prendre en pleine poire les clichés qui vagabondent dans les imaginations paresseuses des indigènes qui croisent mon chemin.

Alors voilà, marre quoi. A nous, les clichés, z’allez voir de quel bois on se chauffe.

J’ai un problème avec ce livre.

Il m’a cueillie sans prévenir alors que je flânais chez mon libraire favori, et je l’ai embarqué en m’en frottant les mains tellement j’apprécie les (trop rares) écrits de Mona Chollet. Dans la liste des auteurs figure également Sébastien Fontelle, dont je lis distraitement le blog Politis de temps à autre.

J’étais également séduite par le sujet, tant je suis navrée par ces éditocrates moi aussi, qui à mon sens traversent le journalisme en dilettante mondain.

Le contenu a l’avantage de confirmer ce que je soupçonnais : les auteurs font ce pénible travail de lecture des scrabouillages ineptes de ces éditocrates pour y relever toutes leurs contradictions avec le plus élémentaires bon sens, les mises en accord des vestes qu’ils portent avec le sens du vent.

Oui mais. Et après ?

Entre le pamphlet, qui dénonce mais ne construit pas, et l’essai, qui peut dénoncer sous une forme un peu satyrique mais s’appuie sur une analyse globale et aboutit à une proposition concrète, il y a cet ouvrage : après une introduction hâtive, les dix portraits s’enchaînent les uns aux autres sans homogénéité de ton entre les différents auteurs, et le livre se termine comme ça, sur cette accumulation d’éditocrates.

C’est bien écrit, quod est demonstrandum, mais on pouvait attendre mieux de la part de tels auteurs, qui s’en tiennent au commentaire de texte sans pour autant élever le débat, et conclure sur les impacts concrets que peuvent avoir les pique-assiette éditocrates sur le dos de notre société.

C’est dommage, parce qu’en aboutissant sur rien lorsqu’on va précisément sur la critique du brassage d’air, c’est à la limite de nous mener à l’arroseur arrosé. Cet ouvrage qui s’envole léger comme une chronique de blog n’aboutit jamais au poids rhétorique propre à faire bouger un cheveu des éditocrates qui cernent la presse française.

A lire, cependant, car c’est du matériau brut pour les fondements d’une analyse et d’un discours engagé, en espérant que les auteurs reprendront la plume pour allier leurs actes à leur discours.

C’est un essai. J’ai déjà eu d’autres blogs, des thématiques, des pas thématiques. Le but ici, est de me donner du temps pour réfléchir à un nouveau projet (j’ai toujours un projet en cours de réflexion, avec des gens ou toute seule dans mon coin) sans pour autant renoncer à écrire.

Ecrire sur quoi ? Tout et rien. Ce qui m’intéresse.

Et ça intéressera qui au juste ? C’est une bonne question. On s’en fout non ?

Instagram

Il n’y a ici aucune image Instagram.